Peut-être parce cette femme est une pionnière entre toutes les pionnières, je m'attendais à voir un film particulièrement dense sur Marie-Curie et d'en apprendre beaucoup sur la découverte de la radio-activité. C'est correctement interprété et on y prend conscience de tout ce que cette scientifique a du supporter dans sa condition de femme, lorsqu'elle se retrouve seule, après le décès de son mari dans le milieu très fermé et très masculin de la recherche scientifique. Il était évident que le film devait porter une dimension féministe. Mais je l'imaginais d'une autre force, moins démonstrative et plus complexe. On ne retrouve pas la carrure d'une femme qui était soutenue par les libres-penseurs "son esprit rationnel, sa nature introspective, son sens du devoir et le refus absolu de tout compromis" comme l'on raconté ses parents. Einstein que l'on voit brièvement à ses côtés dans le film disait-elle qu'"elle était la seule que la célébrité n'avais pas corrompue". Mais se contente d'évoquer "son intelligence" dans le film en parlant de "son génie". Un génie, une personnalité, et une passion pour les sciences ainsi que pourquoi pas la naissance de sa vocation, son investissement devant ses travaux qui auraient pu être davantage mis en lumière de manière approfondie à la place de cette version quand même romancée. Les autres scientifiques ont pour elle pour une bonne partie un dédain pour ses capacités et un jugement qui nous apparaît d'un autre âge aujourd'hui. Si Marie Curie a du faire face à l'hostilité machiste bien évidemment, celle-ci devait être d'une autre sournoiserie plus insidieuse et moins caricaturale que tout ce que ce prêt à penser avec beaucoup de"scènes et de phrases d'Epinal" nous sert durant tout le film. Réaliser un tel projet demandait de l'exploit, on assiste à par moment à un peu trop de facilité. Ce film est davantage a classer dans les biopics que sur la vie réelle que fut celle de la scientifique. Reste que pour ceux qui ignorent tout de la vie de Marie Curie, on y apprend le B-A BA de sa biographie et ce de manière assez fidèle même si la romance est davantage au cœur du sujet : on y apprends pour les novices, que c'était la première femme à recevoir un prix Nobel, qu'elle a co-reçu ce prix avec son mari, pour avoir étudié la radioactivité avec la découverte du radium et du polonium sur la base des radiatons de Becquerel ( uranium), que le radium était tellement à la mode à cette époque qu'on fabriquait des quantités de produits à base de cet élément, qu'il avait des vertus pour tuer les cellules cancéreuses, que Marie Curie fut la première femme professeure à la Sorbonne, qu'elle a reçu plus tard un prix Nobel de chimie, et qu'on lui a même demandé de renoncer à son prix, pour la même raison qu'on lui a refusé sa place à l'académie des sciences : pour le motif de sa vie personnelle qu'on a mis sur la sellette de manière odieuse. Globalement avec ses failles et ses réussites, le film reste assez correct, suffisamment instructif et montre la science sous un aspect passionné, ainsi que le choix difficile que doivent faire les chercheurs d'une vie d'abnégation que nécessite la vraie et sincère recherche scientifique, le pacifisme de cette discipline éclairée, poétique et sensible. Et c'est ce qui est à retenir. Bienheureusement ce film sensé et sensible nous fait oublier le catastrophique " Les palmes de M. Shultz" et la prestation ( pour une fois ) ridicule) d'Isabelle Huppert et ça, ça fait beaucoup de bien.V.D.
vendredi 2 mars 2018
Marie Curie ( le film)
Peut-être parce cette femme est une pionnière entre toutes les pionnières, je m'attendais à voir un film particulièrement dense sur Marie-Curie et d'en apprendre beaucoup sur la découverte de la radio-activité. C'est correctement interprété et on y prend conscience de tout ce que cette scientifique a du supporter dans sa condition de femme, lorsqu'elle se retrouve seule, après le décès de son mari dans le milieu très fermé et très masculin de la recherche scientifique. Il était évident que le film devait porter une dimension féministe. Mais je l'imaginais d'une autre force, moins démonstrative et plus complexe. On ne retrouve pas la carrure d'une femme qui était soutenue par les libres-penseurs "son esprit rationnel, sa nature introspective, son sens du devoir et le refus absolu de tout compromis" comme l'on raconté ses parents. Einstein que l'on voit brièvement à ses côtés dans le film disait-elle qu'"elle était la seule que la célébrité n'avais pas corrompue". Mais se contente d'évoquer "son intelligence" dans le film en parlant de "son génie". Un génie, une personnalité, et une passion pour les sciences ainsi que pourquoi pas la naissance de sa vocation, son investissement devant ses travaux qui auraient pu être davantage mis en lumière de manière approfondie à la place de cette version quand même romancée. Les autres scientifiques ont pour elle pour une bonne partie un dédain pour ses capacités et un jugement qui nous apparaît d'un autre âge aujourd'hui. Si Marie Curie a du faire face à l'hostilité machiste bien évidemment, celle-ci devait être d'une autre sournoiserie plus insidieuse et moins caricaturale que tout ce que ce prêt à penser avec beaucoup de"scènes et de phrases d'Epinal" nous sert durant tout le film. Réaliser un tel projet demandait de l'exploit, on assiste à par moment à un peu trop de facilité. Ce film est davantage a classer dans les biopics que sur la vie réelle que fut celle de la scientifique. Reste que pour ceux qui ignorent tout de la vie de Marie Curie, on y apprend le B-A BA de sa biographie et ce de manière assez fidèle même si la romance est davantage au cœur du sujet : on y apprends pour les novices, que c'était la première femme à recevoir un prix Nobel, qu'elle a co-reçu ce prix avec son mari, pour avoir étudié la radioactivité avec la découverte du radium et du polonium sur la base des radiatons de Becquerel ( uranium), que le radium était tellement à la mode à cette époque qu'on fabriquait des quantités de produits à base de cet élément, qu'il avait des vertus pour tuer les cellules cancéreuses, que Marie Curie fut la première femme professeure à la Sorbonne, qu'elle a reçu plus tard un prix Nobel de chimie, et qu'on lui a même demandé de renoncer à son prix, pour la même raison qu'on lui a refusé sa place à l'académie des sciences : pour le motif de sa vie personnelle qu'on a mis sur la sellette de manière odieuse. Globalement avec ses failles et ses réussites, le film reste assez correct, suffisamment instructif et montre la science sous un aspect passionné, ainsi que le choix difficile que doivent faire les chercheurs d'une vie d'abnégation que nécessite la vraie et sincère recherche scientifique, le pacifisme de cette discipline éclairée, poétique et sensible. Et c'est ce qui est à retenir. Bienheureusement ce film sensé et sensible nous fait oublier le catastrophique " Les palmes de M. Shultz" et la prestation ( pour une fois ) ridicule) d'Isabelle Huppert et ça, ça fait beaucoup de bien.V.D.
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