Parfois complètement géométrique, parfois irrégulière, imprégnée de phéromones, et servant d'émetteur de vibration au moindre souffle de vent ou de présence étrangère, la toile de l'araignée, souvent peu visible, lui permet d'être un redoutable prédateur d'insectes. En voyant une petite guêpe s'approcher d'elle on se dit qu'elle va en faire un vrai festin, le petit dard ne faisant guère le poids en comparaison avec les crochets venimeux de l'araignée. La guêpe continue pourtant de voler et de s'approcher de l'araignée et la touche quelques instants. Puis elle reprend sa route et continue son vol en s'éloignant. Tout cela est très banal, mais c'est en réalité le début d'un scénario au dénouement écrit d'avance. L'araignée se met alors à adopter une drôle d'attitude : elle commence à tisser une toile qui ne ressemble pas à ce qu'elle fait d'habitude. Sa toile est beaucoup plus solide ( jusqu'à 40 fois) et elle passe beaucoup de temps à la tisser, c'est la toile que les araignées réservent à leur période de chasse ou de mue car le soleil se reflétant sur les fils de soie, les oiseaux voient un "obstacle".
Scénario de science fiction...
Mais la réalité est que cette araignée ne mue pas, et ne chasse pas non plus et pourtant ses jours sont comptés, elle est même train de mourir et de se vider de sa substance vitale. Et elle continue son travail, malgré cela. Et redouble même d'effort. Et curieusement elle tisse une sorte de cocon. Pour se protéger et sauver sa peau? Non tout est déjà fini et l'échéance est parfaitement orchestrée dans le temps. Une petite larve est déjà née. De la guêpe qui s'est approchée de l'araignée, il y a peu. Où est-elle cette larve ? Dans le ventre de l'araignée, dans lequel la guêpe ( brrrr, j'en aie des frissons dans le dos) et se nourrit de la substance de leur hôte ( hémolymphe) et commence à "ordonner" à l'araignée de se lancer dans la construction de cette drôle de toile. Quand la tâche sera achevée la larve ayant vidée l'araignée élira son domicile dans le cocon. Comment une larve de guêpe peut elle fait agir l'araignée comme elle l'entend? En lui injectant une hormone similaire à celle que l'araignée produit lors de sa mue ce qui conditionne son comportement. Je trouve cela fa-sci-nant. Le scénario est digne d'alien, et une source d'inspiration pour la science fiction...Comme si les araignées ne nous (me?) faisaient pas assez frémir comme ça, il faut en plus qu'elle portent des larves de guêpes parasites alors qu'elles sont moribondes....
On a pu entendre des choses particulièrement intéressantes ce week-end, lors des 10 ans de cours et jardins, avec la présence d'intervenants et notamment Nicolas Morel, le conservateur du Musée Vert dans les jardin de la cathédrale. Aussi, le Vieux-Mans s'était métamorphosé en marché au fleurs avec des réalisations saisissantes comme ce champs de pensées sur la place du Hallai. J'ai cherché un peu partout la marraine de la manifestation, la cheffe d'orchestre mancelle, Claire Gibault, pour la voir en chair et en os, et, pourquoi pas, la photographier moi-même étant donné qu'elle fait partie des Cinquante femmes à la personnalité d'exception que je veux peindre et exposer. Sans succès. Vie d'Ailes.
"La ferme des animaux"
Ce n'est pas celle d'Orwell, loin de là : ceux-ci ne risqueront pas de s'échapper...Sur le chemin du retour, arrivée sur la place de la république, il y a des barnums partout et de solides enclos. Il y a une arche de chaque côté de la place où il est écrit Ferme Naturell'Mans. Je ne sais si c'est du au soleil mais il a un monde fou. En fait ce sont des agriculteurs qui se réunissent tous les ans, depuis 8 ans, afin de parler aux gens de leur métier. Les mômes sont ravis d'aller caresser, les ânes et les vaches au doux regard, s'approcher avec curiosité les chèvres et moutons, ainsi que les poules, les canards ( tous jeunes et tellement mignons) dans le même enclos qu'un lapin gras et immobile. TOUS sont immobiles. Les canetons sont blottis contre leur mère, les moutons, les ânes détournent un peu la tête quand on leur tend la main, et tentent maladroitement de boire, la vache et son petit ne bouge pas d'un battement de cil. Il n'y a que les cochons qui n'ont pas de "problème de relation" apparemment. Quand on dit que c'est l'animal le plus près de l'homme... Les autres ne sont vraiment pas à leur aise dans leur deux mètres carrés entourés de créatures bruyantes. J'aime à penser qu'il fut une période de l'Histoire de l'Humanité, où l'être humain se nourrissait d'animaux "morts" comme le préconisent les anti-spécistes) et de cueillette. Le tout végétal, ça ne me poserait guère de problème, avant mes quinze je n'ai connu que ça ainsi que le 100% bio. Quand on sait comment elles vont finir, ça met mal à l'aise ( et ce n'est pas Brigitte qui dira le contraire).
Quand l'animal était l'égal de l'homme (enfin presque)
Pour la petite anecdote, il faut savoir que les animaux ont intéressé de nombreux historiens pour leur lien avec l'homme dans l'histoire de l'humanité. "Certains animaux ont une histoire" , affirme le journaliste Jean-Philippe Noël, qui a écrit un ouvrage sur le sujet. Si l'Egypte ancienne leur voue un vrai culte, dans nos pays occidentaux, nous avons cultivé un lien avec l'animal très variable et fluctuant dans l'histoire. Le rapprochement entre l'animal et l'être humain commence avec l'élevage et les premiers animaux domestiques. Au Moyen-Age, l'animal était l'égal de l'homme et on les considérait comme doué d'intelligence, de sensibilité et on leur manifestait parfois un certain respect comme envers le gibier par exemple ( et encore bien plus tard) . Plus surprenant et pourtant c'est tout à a fait vrai : des animaux ont fait l'objet de nombreux procès lors de cette période de l'Histoire marqué un très fort pouvoir de la religion. On connaît le relationnel médiéval lié au chat. Mais dans ces procès, c'était les tribunaux laïcs qui allaient jusqu'à punir les animaux domestiques comme les vaches, chèvres, chevaux porcs qui pouvaient être condamnés à la mutilation, à l'excommunication, ou à la peine de mort. Les tribunaux religieux eux se chargeaient des rongeurs et des insectes et pratiquaient alors à des exorcismes. Un traité "Poursuite criminelle et peines capitales des animaux" a même été écrit. On a répertorié plus de 200 procès d'animaux à cette période. Le fait que les animaux vivaient dans les rues est sans doute pour quelque chose peut être à cause de la promiscuité mais aussi parce qu'ils étaient considérés responsables d'accident de la circulation. L'homme était sans doute plus vulnérable et dominé par la peur. Au Moyen-Age on fait des animaux de reflet de l'homme. Ce serait à partir de notre religion monothéiste que la place de l'animal a commencé à se dégrader, la période Napoléonienne leur ayant définitivement enlevé toute " qualité humaine". Plus récemment Hubert Reeves fait partie des personnalités qui se sont prononcé pour une évolution du statut animal.
A noter : une interview passionnante du journaliste Jean-Philippe Noël est à écouter sur la radio Cartable FM ( Le Mans), fréquence : 93.3.
Concernant l'expo, enfin, j'ai commencé deux tableaux à l'acrylique, ils sont loin d'être terminés mais j'apporte des retouches jours après jours, j'en peint plusieurs en même temps, de manière à changer de toiles souvent et de prendre du recul. Ne pas peindre un tableau d'une traite. Pendant que tout ça est en chantier j'en profite pour réfléchir à la communication et je cherche de bonnes idées qui apporteraient de nouvelles pièces à l'édifice...A suivre.... Vie d'Ailes.
A noter : les prédateurs sont de sortie au Musée Vert, jusqu'au 31 juillet 2018, 204, avenue Jean-Jaurès, au Mans, du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h, les dimanches de 14h à 18h, tarif : 3 € ( demi-tarif le dimanche), gratuit pour les moins de 18 ans, les étudiants et les demandeurs d'emploi
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire